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FORMES VARIABLES des CARACTERES CONSTANTS

 

Inflorescence   >>>

 

Fleur                >>>

 

Fruit                >>>

 

Inflorescence : CAPITULE.

 

-Un même capitule peut porter un grand nombre de fleurs (jusqu’à un millier : Helianthus)

 Mais parfois les fleurs sont en petit nombre (capitules pauciflores) :

Artemisia maritima                   3 à 5 fleurs

Chondrilla :                              7-12 fleurs

Crupina vulgaris :                     1 à 11 fleurs

Lactuca ramosissima                4 fleurs

Lactuca viminea :                     5 fleurs

Prenanthes purpurea                5 fleurs.

Chez les Xanthium les capitules femelles portent 1 ou 2 fleurs à corolle nulle enfermées dans un involucre creux hérissé d'épines.

 

Coupe d’une fleur femelle                       Coupe d’un capitule de Chamomilla                        Involucre à calicule.

    de Xanthium                               recucita montrant le réceptacle convexe                    (Lactuca viminea)

creux.

-Involucre : les bractées involucrales peuvent être :

=disposées sur un ou plusieurs rangs (elles sont alors imbriquées)

=égales ou inégales ; parfois les bractées du rang extérieur sont beaucoup plus courtes que les autres, simulant ainsi un calicule. (ex. : Senecio)

=entières ou dentées, ou pourvues d’appendices scarieux fimbriés (Centaurea), spinescents (Carduus, Silybum) .

Bractées involucrales

Silybum marianum (x1)                          Anacyclus radiatus(x6)

Centaurea solsticialis(x1)

Centaurea nigra(x3)

=foliacées, membraneuses ou scarieuses très développées, charnues, comestibles (Artichaut).

=vertes ou colorées comme les corolles.

=glabres ou poilues.

…..

L’involucre lui-même peut avoir des formes diverses :

cylindrique, ovoïde, hémisphérique, globuleux, étroit,…..

Dans le genre Echinops, chaque fleur possède son involucre entouré de poils à la base.

 

-Réceptacle :

*plan (Lactuca), ou concave, ou convexe, conique (surtout à maturité : il est alors creux : Chamomilla recucita, ou plein : Matricaria perforata) .

*nu ou portant entre les fleurs leurs bractées-mères sous forme de poils, de soies, ou de bractées (écailles, paillettes…), planes ou enveloppant la fleur, sétacées (Carthamus), filiformes (Cnicus), lacérées-laciniées au sommet, poilues ou non.

Ces éléments sont parfois plus longs que les fleurs (au moins celles du centre du capitule).

*lisse ou creusé d’alvéoles qui sont les cicatrices de l’emplacement des fleurs. Ces alvéoles peuvent être bordées d’une couronne membraneuse, dentée ou non, fimbriée, crénelée.

-Disposition des capitules :

=solitaires, terminaux

=ou rassemblés de diverses façons : grappe, épi, panicule, cyme bipare ou unipare, corymbe ;

parfois en faux capitule : petit corymbe compact entouré à la base de longues bractées en étoile (Leontopodium alpinum : Edelweiss).

Fleur

-Calice : pratiquement inexistant, réduit à une couronne lobée ou non, ou représenté par des poils surmontant l’ovaire.

Le pappus de l’akène (voir : Fruit) est pense-t-on le résultat de l’accrescence du calice après la fécondation.

-Corolle :

*toutes les fleurs d’un même capitule peuvent être semblables :

=soit toutes tubuleuses (fleurons) actinomorphes. On dit alors que le capitule est flosculeux et la plante fait partie du groupe des tubuliflores ou carduacées.

=soit toutes tubuleuses zygomorphes (demi-fleurons) : le tube de la corolle est prolongé par une lame (ligule) résultant de la soudure des pétales et terminée par 5 ou 3 dents (2 dents atrophiées à peine visibles). On dit alors que le capitule est semi-flosculeux et la plante appartient au groupe des liguliflores ou chicoracées.

*ou bien le capitule est composé de fleurs tubulées au centre et de fleurs ligulées sur le pourtour, sur un ou plusieurs rangs. Le capitule est radié et la plante appartient au groupe (ou sous-famille) des radiées ou corymbifères (les capitules des plantes de ce groupe sont le plus souvent rassemblés en corymbe).

FLEURS TUBULEUSES                                         FLEURS LIGULEES

a) coupe schématique                                                                     a) Lactuca virosa (5 dents).

b) Silybum marianum                                                                   b) Calendula arvensis (3 dents)

c) Galinsoga ciliata (3 dents)

La plupart des Flores utilisent ces 3 formes d’organisation en première dichotomie. Mais il existe des cas particuliers dûs au fait que l’on superpose un deuxième caractère : le style des tubuliflores qui est renflé en dessous des branches stigmatiques alors que celui des radiées ne l’est pas. En sorte que certains capitules dont toutes les fleurs sont tubulées (ou dont les ligules plus ou moins avortées sont peu apparentes) mais dont le style n’est pas renflé ne sont pas considérés comme des tubuliflores vraies et sont présentés dans le groupe des radiées. Cela peut dérouter le non-averti. Exemples : Adenostyles, Cotula, Eupatorium, Otanthus, Petasites flagrans, Santolina, …

Pour faciliter la détermination je fais donc apparaître ces genres, dans les clés, parmi les plantes à capitules de fleurs toutes tubuleuses (telles qu’elles apparaissent à celui qui ne les connait pas) malgré qu’elles présentent un style de radiée.

Quand les ligules sont peu apparentes et qu’il peut donc y avoir un doute sur leur présence, je place la plante dans les deux sous-familles (Tubuliflores & Radiées).

 

-Androcée :

Quelques exceptions aux caractères constants :

*les Ambrosiacées, maintenant incluses dans les Asteracées, ont des étamines libres
 (anthères non soudées).

*les Adenostyles n’ont que 4 étamines.

*les étamines des genres Galactites, Silybum, Tyrimnus, ont les filets soudés.

Les anthères des genres Inula, Jasonia, Pulicaria, portent des appendices filiformes à la
base.

Anthères munies d’appendices                                                  STIGMATES

           à la base.                                          Anthemis nobilis                         Calendula arvensis      Centaurea jacea

-Gynécée :

A maturité, le style ne se divise en deux branches stigmatiques que dans les fleurs fertiles. Dans les fleurs mâles et les fleurs stériles, s’il est présent, il reste indivis.

Le style enflé en dessous des branches stigmatiques dans les capitules à fleurs toutes tubuleuses caractérise conventionnellement les Tubuliflores (vraies).

 

-Avortement d’un verticille sexuel.

Il est fréquent que l’un des verticilles sexuels soit absent, il en résulte plusieurs types d’organisation sexuelle :

=capitule homogame dont toutes les fleurs sont hermaphrodites.

=capitule unisexué dont toutes les fleurs sont ou mâles ou femelles :

*si le même individu porte des capitules mâles et des capitules femelles, la plante est monoïque (Ambrosia, Xanthium)

*si les capitules mâles et les capitules femelles sont respectivement sur des individus différents la plante est dioïque (Antenaria dioica).

*si des pieds d’une même espèce portent uniquement des capitules de fleurs toutes femelles et d’autres pieds des capitules homogames, l’espèce est gynodioïque
(Baccharis).

=capitule hétérogame où toutes les combinaisons sont possibles :

*fleurs hermaphrodites au centre, entourées sur le pourtour du capitule par des fleurs ou femelles, ou mâles, ou stériles.

*fleurs mâles au centre entourées de fleurs femelles sur le pourtour du capitule
(Cirsium p.p., Evax, Micropus).

*fleurs femelles au centre entourées de fleurs mâles (Iva).

Cette organisation nécessite une investigation patiente. Je n’en ai fait mention qu’occasionnellement.

Fruit :

L’akène est nu au sommet (Lapsana, Anthemis), ou surmonté d’un appendice appelé pappus

destiné à faciliter la dissémination du fruit par le vent ou les animaux (cet appendice est, dit-on,

le résultat de l’accrescence du calice après la fécondation).

Ce pappus peut être :

*une aigrette de soies capillaires :

lisses, denticulées ou plumeuses

sur un ou  plusieurs rangs

libres ou soudées à la base

ou rassemblées en plusieurs faisceaux (Carlina)

*une aigrette de soies élargies à la base (paléiformes) (Carthamus lanatus)

*quelques arêtes lancéolées longuement acuminées (Tolpis), ou quelques arêtes longuement aristées .

PAPPUS de soies capillaires soudées en anneau à la base.

Soies lisses                  Soies denticulées                         Soies plumeuses

 

PAPPUS de soies plumeuses               Akène à PAPPUS de soies             Akène surmonté de quelques

soudees en faisceaux à la base                     paléiformes                              arêtes acuminées denticulées.

(partie du pappus)                                      Carthamus lanatus                     Tolpis barbata (akène du

        Carlina acaulis                                                                                                      centre)

 

 


Akène surmonté d’une           Akène surmonté d’arêtes      Akène ailé surmonté d’une

couronne membraneuse           munies d’aiguillons                    couronne dentée

dentée.

  Cichorium intybus                  Bidens cernua                         Anacyclus radiatus

*une couronne membraneuse, dentée ou non                     

*une couronne d’écailles

*quelques crochets ou aiguillons barbelés (Bidens)

*parfois l’assemblage de deux éléments (soies+couronne d’écailles par exemple).

*semblable pour toutes les fleurs d’un même capitule, ou différent suivant qu’il s’agit des fleurs du centre ou de celles du pourtour (Calendula porte 3 types d’akènes sur un même capitule).

Quant au corps de l’akène

=il peut être ou non prolongé en long bec, genre de stipe portant le pappus (Tragopogon australis)

=avoir ou non des côtes longitudinales

des stries transversales

=être couvert de tubercules, ceux du sommet étant épineux, crochus.

=être ailé (Anacyclus) .

 

 

 

Akène prolongé en long bec

portant un pappus de soies

plumeuses.

Tragopogon australis  

 

 

 

 

 

 

 

 

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